mercredi 5 décembre 2007

La Genèse ou Comment suis-je arrivé là ?

Au commencement des débuts très classiques en dériveur sur le Bassin d’Arcachon.
A 18 ans une première croisière en école de voile de la Trinité à Courseule en Normandie en passant par les Scilly et la côte de Cornouaille.
C’est sans doute là que j’ai attrapé le virus (il semble que c’est incurable).
Puis j’ai perfectionné mon apprentissage en convoyant des voiliers puis des locations sur plusieurs mers et océans.

Au delà de ce cursus très classique il faut considérer deux évènements fondateurs.

Le premier en 1976 au départ de la Transat dites Anglaises (Un bateau, Un Homme, Un océan).
C’est l’année où Tabarly a gagné sur Pen Duick 6. Au départ sur l’eau il y avait Colas sur Clu Med (70m), Trelain sur Vendredi 13, Kersauson sur Kritter (je sais plus le combien mais c’était l’ancien British Oxygen une espèce de gros Tornado de 20m), Chichester sur sa jonque… bref une centaine de concurrents le plus petit partant sur un quasi cata de sport de 8m.
Le spectacle était merveilleux, les codes de la course au large n’étaient pas encore fixés, l’invention était partout et les marins pas encore vraiment pro.

Pour la deuxième expérience je deviens acteur.
En 1989, à l’occasion d’une navigation aux Antilles, je rencontre un skipper pro qui cherche des équipiers pour rapatrier son bateau sur Marseille. Comme nous avons décidé avec ma future femme de déménager de Paris à Lyon, il devient vite évident que la meilleure trajectoire pour aller de Paris à Lyon, passe par Point à Pitre (Guadeloupe), Fajal (Açores) et Marseille.
Bon je sais, un bon GPS trouverait une route plus rapide mais ça manque de sel.
La traversée est un vrai bonheur : à 4 sur un 44 pieds on ne se marche pas dessus et puis j’ai entrainé avec moi un de mes meilleurs amis.
Bref que du bonheur.
Le retour à Terre a nécessité quelques semaines de ré-acclimatation à la vie de fou des terriens.
Et surtout, en débarquant à Marseille je sais que je vais retraverser, dans l’autre sens et certainement en solo.

C’était il y a presque 20 ans !
Comme quoi certains rêves nécessitent du temps pour arriver à maturité et surtout il faut une conjonction d’évènements favorables pour y arriver.

Aujourd’hui j’ai 46 ans, je suis marié (avec Béatrice, celle qui en 89 m’a présenté le skipper avec qui j’ai traversé l’Atlantique) et j’ai deux superbes enfants Charlotte 9 ans et Artur 7 ans.
Même si depuis le transat en 89 j’ai peu navigué, ma vie a été bien remplie. Ce sera l’objet de ma prochaine causerie.

Aucun commentaire: