mercredi 16 janvier 2008

Première course

Au programme Tour de L’ile de Ré,

Au commencement est la chaîne d’inscription.
Donc là il faut arriver avec tout un tas de documents pour courir.
Bien sur, en tant que novice il m’en manque quelques un.

Sacré équipier qui a oublié son certificat médical.
Suite à quelques discussions animées on arrive quand même à passer. Il faut dire que les organisateurs sont sympa et que sans cette petite entorse au règlement le nombre de partants serait sérieusement réduit.

Et puis dans le formulaire d’inscription je bloque sur une question ésotérique : Groupe HN du bateau.
Renseignement pris il s’agit de la jauge, système de handicap permettant de faire courir des bateaux très différents en égalisant leurs chances.
Un monsieur très gentil m’explique qu’il faut demander au représentant de la ligue (c’est qui ça ?) puis ouvre un grand classeur à la recherche de mon bateau puis va sur internet et m’annonce le plus sérieusement du monde que mon bateau n’existe pas.
Passé un instant de panique et refreinant une furieuse envie de me précipiter sur le ponton pour vérifier que le canote est bien là, j’explique au monsieur que Exo (c’est le nom du bateau) existe bien.
Réflexion faite, on m’attribue aimablement un coefficient X. Cela veut dire qu’on a le droit de courir avec les autres à titre eXpérimental mais que l’on serra classé à part.
Bon c’est pas grave nous on vient pour s’amuser.

Ce qui est amusant avec la jauge c’est qu’il y en a plusieurs. Chacune essaye de s’imposer comme « La Jauge ».
Ensuite, le jeu c’est de courir avec la Jauge qui avantage le plus le bateau et d’optimiser le bateau pour avoir une meilleure jauge (là on s’approche parfois du surréalisme).
En tout cas, ce qui est bien, c’est que c’est un sujet de conversation inépuisable au bar après la course.
Il y a aussi une vérité universelle que tout régatier prononce au moins une fois : « ce satané truc est horriblement mal foutu, mon bateau est affreusement désavantagé et si le système était meilleur j’aurais certainement gagné ».
Enfin, tout le monde est bien content d’avoir un système même perfectible qui permet de naviguer dans la diversité.

Allez, à chaque jour suffit sa peine.
Donc je vous laisse là avec une angoissante question : comment va se passer cette course et quel classement à l’arrivée.

A suivre…

mercredi 9 janvier 2008

Premier bords... pour de vrai

Bonne année 2008 à tous…

Encore quelques flash back et bientôt le live.

Donc, premiers bords…

15 jours et de nombreux coup de fil plus tard me voici au port des Minimes accompagnés de quelques potes pour la première sortie.
Les dernières emplettes : le ship (tiens toujours aussi content de me voir lui) le voilier, le port, le bistrot, la superette, le boulanger, bref on sort à 14 heures samedi.

20 nœuds de vent et comme le solent n’est pas à bord on part tout dessus, bien fringants et on va se mesurer aux locaux en régate.
Bon au près c’est pas ça : trop de toile. Mais dans les moles on se refait.
Par contre dés qu’on ouvre, c’est de la bale.

En tout cas ça va bien, et on arrive à rentrer sans rien casser.
Un petit diner, un bon moment au bar du Bout du Monde : que le rhum est bon, et mélangé au gingembre c’est trop bien.
Alors là il me semble important de préciser que les voileux ne sont pas des alcooliques. Certes on consomme mais on n’est pas alcolo. C’est vrai quoi. Qui c’est qui pouffe ? Non, non je ne suis pas de mauvaise fois.
Il faut bien comprendre que, aujourd’hui au 21ème siècle, la croisade entreprise au siècle dernier par l’Almanach du Marin Breton a porté ses fruits. A force de lire des trucs du genre « l’alcool est un faux ami », « l’alcool ne te réchauffe pas » … à chaque page de cet ouvrage indispensable ça rentre sous le crane des plus endurcis (en tout cas ceux qui ont échappés à la cirrhose).
Bon retour à bord, c’est fou, il y a tout le confort (sauf une table que le chantier n’a pas pu faire). On verra plus tard que ma femme n’a pas vraiment la même notion du confort que moi.

Le lendemain, nous sortons du chenal de La Rochelle dans un 10-15 nœuds de vent idéal.
C’est top, le bateau est un vrai plaisir et marche vraiment bien dans ces conditions.
On a un peu de mal à croire le GPS qui nous donne du 10 nœuds sous spi. C’est la première fois que j’utilise cet engin mais il parait que c’est précis (on en reparlera).
A la barre c’est que du bonheur, aux manœuvres aussi.
Allez, retour au port et là, pour la manœuvrabilité au moteur c’est pas ça. (le double safran c’est pas bon).

Les meilleurs moments ayant une fin, il faut ranger.
Taxi, gare, Paris, Maison, Dodo, Métro, Boulot…

La prochaine fois que nous revenons c’est la semaine internationale de voile de La Rochelle.
On va bien voir ce que le canot et l’équipage ont dans le ventre.

On y croit, on y croit. Je suis gonflé à bloc, on va tous les pourrir.